mercredi 5 août 2009

Un amoureux de la combe de Véroncle



Le torrent de Véroncle traverse les communes de Murs et de Gordes, dans le Vaucluse, et se jette dans le Limergue.
La longueur de son cours est de 7 à 8 km.

Sur une partie de son cours , il passe des monts du Vaucluse à la vallée du Coulon au travers d'une gorge à l'aspect sauvage. Pourtant, jusqu'à une période récente, des hommes avaient établi des moulins dont il ne reste que des ruines.

Ayant parcouru cette gorge plus de 15oo fois, je peux sans problème affirmer que j'en suis amoureux. J'aimerais faire profiter de mon expérience à ceux qui les connaissent, et à ceux qui désirent les connaître.

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La randonnée


Point de départ : Un chemin qui part à gauche de la D2, de Gordes vers Saint Saturnin d'Apt.
Juste après la "Galerie Chapo". Petit parking à l'entrée du chemin.

A 300m environ, on arrive au moulin des Grailles 1 (Moulin N° 3), transformé en maison d'habitation - point de départ des gorges. Les deux premiers moulins ont pratiquement disparu : Celui des Cortasses (Moulin N° 1) et celui des Grailles 2 ( Moulin N° 2 ) .





Rentrer dans les gorges. Après quelques minutes on voit sur la gauche une baume qui servait de bergerie, avec une partie fermée par un mur qui devait servir au berger.





Juste au dessus, à environ 30 m, le moulin Cabrier (Moulin N° 4). Le système technique de ce moulin est encore visible, comme celui de Jean de Marre 1.





Un panneau explique le fonctionnement du moulin.



Les deux meules encore en place.



Une autre meule.


en amont du bâtiment, on voit la resclause (retenue d'eau) remarquablement construite en pierre de taille.
On voit au fond l'orifice du canon qui amenait l'eau au rodet (La roue actionnée par l'eau qui entraînait la meule).




En remontant, le chemin utilise le béal (canal d'amenée d'eau) creusé dans la roche.



Une vingtaine de metres plus loin, échelle puis le "pas de Marie-Hélène" qui surplombe la cascade (Souvent à sec).









Continuons notre chemin.






Une corde à noeuds va vous aider à franchir un obstacle, et on voit un tas d'éboulis récent et son point de départ sur la falaise.







Le chemin continue, avec des passages glissants et une bonne montée.




Voilà la montée !



Au bord du chemin, un pistachier











On arrive au goulet : passage étroit, parfois un peu délicat.








Ce passage est très piégeux, attention!!!







La gorge s'élargit : On arrive au canyon.








Des randonneurs ont construit des cairns. Vous pouvez rajouter votre pierre.








Un tronc d'arbre tombé lors de l'orage de juillet 1998.



Toujours le canyon, et nous arrivons au moulin Jean de Marre 2, dit "Gruaire" (Moulin N° 5)











Arrivée à Jean de Marre 2 ( Moulin gruaire) qui servait à fabriquer la fine fleur de la farine.



Porte du gruaire



La date de 1800 est gravée sur la porte : Il s'agit probablement d'une restauration car le moulin date du XVI° siècle.

Le chemin continue et on arrive au moulin N° 6 : Jean de Marre 1.



Comme pour le Gruaire, la date de 1727 gravée sur le linteau doit indiquer un agrandissement, sa construction date probablement du XVI° siècle.
Contrairement aux autres, ce moulin était aussi une exploitation agricole, et donc probablement habité en permanence. On voit encore une cheminée et un évier.





Sur la falaise en face du moulin, on voit des cascades par temps de fortes pluies, et des stalagtites de glace en hiver.





A partir de ce moulin il est possible de prendre à gauche un chemin muletier qui monte sur le plateau, et de redescendre vers le point de départ par un chemin large et empierré.
De ce chemin, on a de belles vues sur le canyon.









En continuant de remonter la gorge de Véroncle, on a deux possbilités : Soit suivre le lit du ruisseau ( Le plus facile) , soit passer par la cheminée qui servait de canon d'arrivée d'eau au moulin du puits de Cata (Moulin N° 7). Cette cheminée , sur la gauche, n'est pas facile à trouver, mais n'est-ce pas là un plaisir supplémentaire ?.



A part cette cheminée, il ne reste plus rien du moulin.





A coté du moulin, on voit le "puits de Cata", un aven probablement relié au réseau de la fontaine de Vaucluse.



Plus loin : Le moulin la Charlesse (Moulin N° 8) en mauvais état.



On peut admirer l'appareillage du mur de force, et l'entrée du canon.



Puis le moulin du dévissé (Moulin N° 9), qui avait trois étages : de bas en haut , la chambre des eaux, la chambre des meules, le logement du meunier servant en même temps de grenier à blé. Le linteau porte la date de 1573.



Enfin le moulin des étangs (Moulin N° 10)transformé en maison d'habitation. Construit en 1581, agrandi vers le XVIII° siècle).



Barrant le vallon, on voit un grand mur : C'était le barrage qui retenait l'eau.



L'étang que formait ce barrage est maintenant comblé par la terre.



De là on peut prendre un chemin à droite qui monte sur le plateau et revenir au point de départ par le bois d'Audibert